Menu
Libération
Analyse

Article 49.3 : de «blessure démocratique» à arme constitutionnelle regrettée

Réservé aux abonnés

Alors que les débats sur le budget se crispent, le Premier ministre, Sébastien Lecornu, pourrait se retrouver dans une impasse parlementaire : de quoi nourrir les craintes à gauche d’une ­volte-face sur l’utilisation du 49.3 en décembre.

France's Prime Minister Sebastien Lecornu speaks during a parliamentary debate on the 2026 budget at The National Assembly, France's lower house parliament, in Paris on October 31, 2025. (Photo by Alain JOCARD / AFP) (Alain Jocard/AFP)
ParJean-Baptiste Daoulas
Journaliste politique
Publié aujourd'hui à 13h09

On allait voir ce que l’on allait voir avec l’abandon du sulfureux article 49.3 par Sébastien Lecornu, «nouvelle méthode» concédée au PS le 3 octobre. Un mois plus tard, c’est un mur qui se profile derrière l’épais brouillard des discussions budgétaires. Faute de pouvoir engager la responsabilité de son gouvernement, le Premier ministre doit réunir une majorité sur son projet de loi de finances (PLF) : c’est-à-dire les voix unanimes de Renaissance, du Modem, d’Horizons et de LR, assorties de l’abstention du PS, des écologistes et des communistes. Compliquée sur le papier, l’équation semble devenue impossible après une semaine de discussions, avec un PS sous pression de LFI et des députés macronistes outrés par les hausses d’impôts arrachées par la gauche dans l’hémicycle.

«Le budget est en train de deven