C’est une cartouche facile, affectionnée par les bons élèves de l’Assemblée. Le coup consiste à photographier les bancs vides ou dégarnis du camp d’en face et à publier le cliché sur les réseaux. Le but : montrer sa propre présence et son assiduité au moment de l’examen d’un texte, même à une heure où les enfants sont couchés. La ficelle agace. Les vétérans du Palais-Bourbon savent que l’essentiel du travail parlementaire ne se fait pas en séance. Le marathon budgétaire automnal rend également impossible la présence ininterrompue dans l’hémicycle. La pratique «crée des biais populistes», déplore même Constance de Pélichy, députée (Liot) du Loiret : «C’est de la communication facile. Mais c’est hyper impactant. Sur les marchés, les gens vous disent : “Vous n’êtes pas là pour siéger dans l’hémicycle !”»
Novice à l’Assemblée, l’ancienne maire de La Ferté-Saint-Aubin, qui a battu en juillet une sortante RN, Mathilde Paris, découvre les arcanes de la vie parlementaire, ses codes et ses travers. Après un examen du budget chaotique, qui a vu la pre