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Le résultat de l’élection à la présidence de l’Assemblée nationale est une caricature de la logique de blocs qui découle du mode de scrutin législatif. L’élection au perchoir, pour correspondre à la volonté du peuple telle qu’exprimée lors des élections législatives, devrait, en toute logique, procéder de la composition de l’Assemblée. C’est ce qui se passait tout naturellement au temps du bipartisme. Mais quand l’hémicycle est partagé en trois blocs d’effectifs voisins, c’est le bloc le plus puissant qui devrait gouverner et présider la chambre. Est-ce que l’alliance macronistes-droite n’est qu’un accord d’opportunité pour empêcher un communiste de devenir le quatrième personnage de l’Etat ou est-ce une préfiguration de ce que pourrait être la majorité relative de demain ? Personne ne le sait à cette heure.
Les oppositions ont beau jeu de crier au déni de démocratie mais force est de constater que ce que représentent ces oppositions, deux tiers des députés, sont deux blocs incompatibles. La démocratie, en régime parlementaire et en fonction des règles d’élections, c’est parfois (rarement, en réalité) un