Une jambe qui s’agite nerveusement sous le pupitre, un parterre de fiches parcourues vite fait et toutes les deux minutes, la même formule de la présidente de l’Assemblée, comme un couperet : «Merci M. le député /Mme la députée, la parole est au Premier ministre.» Pas de répit. Ce mercredi, Gabriel Attal étrennait une nouvelle formule de questions au gouvernement : le seul en scène. A ses côtés, seule Marie Lebec, ministre des Relations au Parlement, est préposée à la séance pendant que ses collègues ministres, jusqu’alors priés d’écourter leur déjeuner pour venir répondre aux députés le mercredi, peuvent désormais reprendre un café. Interpellé à dix reprises, Attal se charge de tout : défense de son tour de vis sur l’assurance chômage, réduction du déficit, avenir d’Atos en passant par l’accès aux soins et les futurs groupes de niveau au collège.
Pour ce débat pilote que l’Assemblée nationale doit tester sur cinq séances, le soliste ne fait pas le plein. Les députés, souvent barbés par les questions du mercredi, sont un poil plus nombreux que d’habitude, sans qu’une énorme curiosité gagne l’hémicycle. Au taquet, les conseillers de Matignon se sont même fendus de décomptes à 14h05, 14h20 et 14h40, pour prouver l’affluence (172 députés en fin de séance, contre 114 la semaine dernière). Et d’aj