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Récit

Assistants fictifs du RN : Marine Le Pen condamnée, sa candidature à la présidentielle 2027 compromise

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La cheffe de file d’extrême droite a été jugée lundi 31 mars coupable de «détournement de fonds publics et de complicité de détournement de fonds publics», et condamnée en conséquence à de lourdes peines et se trouve désormais en incapacité à se présenter à la prochaine présidentielle.

Marine Le Pen à l'Assemblée nationale, le 2 décembre 2024. (Denis Allard/Libération)
ParTristan Berteloot
Ancien journaliste politique à Libération
Publié le 31/03/2025 à 12h58, mis à jour le 31/03/2025 à 18h42

Marine Le Pen n’a pas pris la peine d’écouter les juges prononcer sa peine. Il est environ midi, ce lundi 31 mars. Après une heure trente à écouter la présidente du tribunal correctionnel de Paris, Bénédicte de Perthuis, exposer ses motifs, voici la députée du Pas-de-Calais se lever d’un coup, d’un seul, laissant sa place vide, au premier rang des prévenus dans le procès des assistants fictifs du RN. Stupeur.

Fuite ? Acte prémédité ? Marine Le Pen fonce vers la sortie, regard vers ses pompes, pas une déclaration à l’énorme masse de journalistes grenouillant devant la salle d’audience, direction la maison : le siège du RN. Dans son sillon, Catherine Griset, sa meilleure amie, accessoirement payée des années aux frais du contribuable européen sur un contrat fictif d’assistante parlementaire accréditée à Bruxelles. Griset, aujourd’hui députée européenne, apprendra dans quelques instants sa condamnation à douze mois de prison avec sursis et deux ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. Le Pen va prendre un peu plus cher : quatre ans de prison dont deux ferme (elle porterait un bracelet électronique), 100 000 euros d’amende et