Marine Le Pen n’a pas pris la peine d’écouter les juges prononcer sa peine. Il est environ midi, ce lundi 31 mars. Après une heure trente à écouter la présidente du tribunal correctionnel de Paris, Bénédicte de Perthuis, exposer ses motifs, voici la députée du Pas-de-Calais se lever d’un coup, d’un seul, laissant sa place vide, au premier rang des prévenus dans le procès des assistants fictifs du RN. Stupeur.
Fuite ? Acte prémédité ? Marine Le Pen fonce vers la sortie, regard vers ses pompes, pas une déclaration à l’énorme masse de journalistes grenouillant devant la salle d’audience, direction la maison : le siège du RN. Dans son sillon, Catherine Griset, sa meilleure amie, accessoirement payée des années aux frais du contribuable européen sur un contrat fictif d’assistante parlementaire accréditée à Bruxelles. Griset, aujourd’hui députée européenne, apprendra dans quelques instants sa condamnation à douze mois de prison avec sursis et deux ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. Le Pen va prendre un peu plus cher : quatre ans de prison dont deux ferme (elle porterait un bracelet électronique), 100 000 euros d’amende et