Les plans du gouvernement pour réformer une énième fois les règles de l’assurance chômage se précisent-ils, ou bien s’enfoncent-ils au contraire dans un brouillard de plus en plus épais ? Le sujet doit être tranché d’ici le 1er juillet, date d’entrée en vigueur d’un décret que le gouvernement prendra après avoir consulté – ce qui ne signifie pas «écouter» – les organisations patronales et syndicales durant le mois de mai.
«Rien n’empêche d’être créatifs»
Au départ, Gabriel Attal, qui semble beaucoup tenir à ce quatrième tour de vis en cinq ans, évoquait trois leviers – la durée d’indemnisation, les conditions d’ouverture des droits et le montant de l’allocation –, en précisant que le troisième n’avait pas sa préférence. Depuis, il a ajouté qu’il penchait davantage pour le deuxième, autrement dit un relèvement du nombre de mois de travail nécessaires (six aujourd’hui, sur une période de vingt-quatre mois) pour ouvrir des droits. La mesure ciblerait avant tout les travailleurs les plus jeunes et les plus précaires – deux conditions souvent liées –, déjà frappés par la réforme de 2019 entrée en vigueur fin 2021. Elle aurait l’a