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Libération
Un pas en arrière

Assurance chômage : le tour de vis suspendu par Elisabeth Borne, un tour de passe-passe ?

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Le durcissement des allocations en cas de plein emploi, annoncé par décret à la veille de Noël, avait exaspéré les syndicats. Son retrait temporaire apparaît comme purement tactique.
Dans un projet de décret transmis aux partenaires sociaux à la veille de Noël, le gouvernement avait annoncé sa volonté de réduire la durée d’indemnisation de 40 %, si le taux de chômage passe sous les 6 %. (Charly Triballeau/AFP)
publié le 3 janvier 2023 à 9h04
(mis à jour le 3 janvier 2023 à 10h01)

Vrai recul ou simple repli tactique qui aura permis de faire entrer dans l’atmosphère politique un nouveau (futur) recul des droits des demandeurs d’emploi tout en offrant l’illusion d’une concession faite aux syndicats ? On parierait sur la seconde option… Invitée mardi matin sur France Info pour sa première interview de 2023, la Première ministre était attendue sur la réforme des retraites. Mais c’est sur l’assurance chômage qu’Elisabeth Borne a bougé.

La cheffe du gouvernement a ainsi concédé que son gouvernement était allé vite en besogne dans son projet de décret transmis à la veille de Noël aux partenaires sociaux, après envoi au Conseil d’Etat. Dans ce texte d’application de la loi votée au Parlement cet automne, le gouvernement affichait sa volonté de réduire la durée d’indemnisation de 40 % pour les nouveaux demandeurs d’emploi, si le taux de chômage passait sous les 6 %. Jusqu’ici, devant les partenaires sociaux, Matignon et le ministère du Travail n’avaient évoqué qu’une réduction de 25 % de cette même durée (par rapport aux règles actuelles) lorsque le taux de chômage tombe sous les 9 %. Ce qui est le cas aujourd’hui et qui, donc, s’appliquera dès le 1er février en France (hors départements et collectivités d’outre-mer).

«On a voulu être transparents en affichant toutes les situ