Pour ne rater aucun billet de Thomas Legrand, inscrivez-vous aux newsletters de nos chroniqueurs politiques.
Vivement attaqué par les médias de Vincent Bolloré pour son appel au réarmement face à la menace russe, Emmanuel Macron comprend enfin, à ses dépens, que l’empire du milliardaire n’est pas qu’un groupement de télés, journaux et radio d’opinion de droite, et même d’extrême droite, mais bien une entreprise de désinformation, de manipulation, un groupe d’influence réactionnaire. Il faut répugner à l’appeler «groupe de presse», parce qu’il fonctionne en «déjournalisant» chacun de ses titres. Quasiment plus de reportages, les éditorialistes sont des polémistes qui ne se soucient pas de baser leurs prises de position sur des réalités factuelles établies par des reporters.
Que les ministres et les responsables de la macronie s’adressent à tous les journaux, quelle que soit leur tendance, de l’extrême gauche à l’extrême droite, quoi de plus normal et habituel dans une démocratie pluraliste qui sacralise la liberté presse et sa diversité. Mais l’erreur d’Emmanuel Macron et de tous ceux qui, dans son camp, ont voulu s’attirer les bonnes grâces de la bollosphère, c’est d’avoir cru qu’ils avaient à faire à une