Face à l’extrême droite, Marine Tondelier est du genre pressée. La patronne des Ecologistes compare volontiers la séquence actuelle aux jours qui ont suivi la dissolution de l’Assemblée nationale en juin, alors que l’enjeu était d’unir la gauche pour empêcher le Rassemblement national de gagner les élections législatives anticipées. Mais pas sûr, cette fois, que tout le monde finisse sur la même photo. Comment réagir face à l’organisation d’une manifestation place Vauban dans le VIIe arrondissement à Paris dimanche 6 avril, pour contester la décision de justice contre Marine Le Pen dans l’affaire des emplois fictifs du Parlement européen ? Depuis l’annonce, lundi 31 mars, de l’exécution provisoire d’une peine d’inéligibilité de cinq ans qui l’empêcherait de se présenter à l’élection présidentielle de 2027, les magistrats impliqués dans le procès subissent des menaces de mort, au point qu’une enquête a été ouverte.
Alors mardi soir, la cheffe verte a débarqué au bureau exécutif de son parti en exigeant «de ne pas laisser passer ça». Dans la foulée, un communiqué a été publié pour appeler «ceux qui sont choqués par ces attaques» contre la