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Réactions

Attaques du Hamas en Israël : condamnations unanimes des politiques français, LFI se distingue

Si tous les bords ont déploré les attaques menées par le Hamas, La France insoumise a aussi mis en cause la politique israélienne vis-à-vis des Palestiniens.
Un tir de roquette depuis la bande de Gaza, ce samedi 7 octobre. (Fatima Shbair/AP)
publié le 7 octobre 2023 à 14h38
(mis à jour le 7 octobre 2023 à 15h21)

La situation en Israël, où une vaste offensive du Hamas a fait au moins 22 morts et 500 blessés selon un bilan provisoire daté de samedi 7 octobre en début d’après-midi, a provoqué de nombreuses réactions dans la classe politique française. A commencer par celle du chef de l’Etat Emmanuel Macron qui, sur X (ex-Twitter) a condamné «fermement les attaques terroristes qui frappent actuellement Israël». La Première ministre Élisabeth Borne a utilisé des termes similaires, déclarant que «le terrorisme sous toutes ses formes doit être combattu et les civils protégés».

Parmi les partis d’opposition, une large majorité des réactions étaient en soutien d’Israël. A droite, le parti Les Républicains a manifesté un appui «total» et «inconditionnel» à Israël face à une attaque «immonde […] en ce jour de la fête Sim’hat Torah», qui marque la fin du cycle de lecture annuel de la Torah.

Pour la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, il s’agit d’un «acte de guerre inacceptable qui éloigne chaque jour un peu plus tout espoir de paix», et face auquel son parti est «plus que jamais aux côtés de la démocratie israélienne». Plusieurs députés du RN ont appelé une réponse radicale d’Israël, à l’image de Julien Odoul, selon qui l’Etat hébreux doit «assurer par tous les moyens sa défense», ou de Jérôme Buisson, pour qui «il n’y a que ceux qui ne comprennent rien au terrorisme islamique qui appellent à la retenue dans la riposte.»

A gauche aussi, le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a réprouvé ces frappes : «Le terrorisme n’est pas la justice. Il discrédite les causes qu’il prétend servir. Condamnation totale de l’attaque lancée ce matin par le Hamas.» Chez le parti Europe Ecologie-les Verts, la secrétaire nationale Marine Tondelier a défendu «le droit indiscutable des Israéliens de vivre en sécurité». Elle a cependant prévenu que ces «horribles attaques […] ne doivent pas justifier une réaction indiscriminée sur les civils de Gaza.» Chez la France insoumise, le député François Ruffin a lui aussi exprimé une «condamnation totale» des attaques, tout en s’inquiétant que «la réponse soit dans les mains du gouvernement israélien le plus brutal depuis 30 ans.»

Chez LFI, d’autres voix ont renvoyé dos-à-dos les deux camps. Le groupe LFI à l’Assemblée a déploré «les morts israéliens et palestiniens», appelant «toutes les partis» à négocier et Israël à cesser la colonisation des territoires palestiniens. Sur X, l’ancien candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a estimé que «la violence déchaînée contre Israël et à Gaza ne prouve qu’une chose : la violence ne produit et ne reproduit qu’elle-même». De son côté, le député LFI Louis Boyard, réagissant à la condamnation des attaques par Emmanuel Macron, a jugé que depuis «trop longtemps […] la France ferme les yeux sur la colonisation et les exactions en Palestine.»

Des propos blâmables selon le député socialiste Jérôme Guedj : «Vous me dégoûtez», a-t-il lancé sur X, à l’adresse des «idiots utiles des terroristes du Hamas qui les exonèrent en relativisant, au nom de l’impasse politique du conflit israélo-palestinien».