Décidément invendable. Critiqué dès sa présentation, mardi en fin de journée, par l’opposition et les syndicats, le plan Bayrou de redressement des comptes publics n’a pas davantage fait recette mercredi. Entre coupes budgétaires et hausses d’impôts, le menu à presque 44 milliards d’euros a été renvoyé en cuisine par les oppositions de gauche et d’extrême droite. Celles-ci ont promis la censure en l’absence d’évolution substantielle de la copie tandis que, côté syndicats, la CGT envisageait une mobilisation à la rentrée. Rien ne semblait pouvoir éviter le crash du plan et de son architecte… Sauf la volonté, exprimée par la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, de trouver un «compromis» avec ses adversaires les plus modérés. Récit d’un «jour d’après» à hauts décibels.
7h40, playdoyers matinaux
Les avocats du plan Bayrou débarquent à l’heure des croissants sur les plateaux pour assurer le SAV. Sur TF1, la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, salue une copie où «l’effort concerne tout le monde, de l’année blanche aux hauts revenus, c’est ce qui fait sa force» . «C’était la cure ou la ruine», dramatise sur Fran