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Libération
Débat législatif

Au Parlement, l’éternel retour de la fin de vie

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Fin de viedossier
En séance à l’Assemblée du 12 au 17 mai, les travaux sur sur les soins palliatifs et sur l’aide active à mourir, à laquelle François Bayrou est notoirement opposé, font face à plusieurs inconnues et à un calendrier très fragile.
François Bayrou à l'Assemblée nationale, le 5 février. (Gonzalo Fuentes/REUTERS)
publié le 15 avril 2025 à 20h03

François Bayrou rabâche jusqu’à plus soif la métaphore de l’ascension de l’Himalaya pour décrire sa tâche à Matignon. Les défenseurs de la légalisation de l’aide active à mourir, eux, se rapprochent davantage de Sisyphe et de son rocher. La reprise des débats sur la fin de vie en commission le 9 avril et en séance à l’Assemblée, du 12 au 27 mai, est un éternel recommencement. Il y a dix mois, les députés avaient presque achevé la première lecture d’un projet de loi combinant développement des soins palliatifs et aide à mourir avant d’être arrêtés net par la dissolution. Désormais séparés en deux propositions de loi par la volonté de Bayrou, les travaux redémarrent de zéro. Sans assurance d’aller beaucoup plus loin cette fois-ci.

Le temps joue contre la réforme. Le gouvernement n’a pas enclenché de procédure accélérée pour l’examen des deux propositions de loi, comme le veut l’usage pour les textes bioéthiques. Le temps d’organiser deux lectures à l’Assemblée et au Sénat, le chantier ne pourra pas être achevé avant l’été 2026. Au mieux. Cela laisse peu de