François Bayrou rabâche jusqu’à plus soif la métaphore de l’ascension de l’Himalaya pour décrire sa tâche à Matignon. Les défenseurs de la légalisation de l’aide active à mourir, eux, se rapprochent davantage de Sisyphe et de son rocher. La reprise des débats sur la fin de vie en commission le 9 avril et en séance à l’Assemblée, du 12 au 27 mai, est un éternel recommencement. Il y a dix mois, les députés avaient presque achevé la première lecture d’un projet de loi combinant développement des soins palliatifs et aide à mourir avant d’être arrêtés net par la dissolution. Désormais séparés en deux propositions de loi par la volonté de Bayrou, les travaux redémarrent de zéro. Sans assurance d’aller beaucoup plus loin cette fois-ci.
Le temps joue contre la réforme. Le gouvernement n’a pas enclenché de procédure accélérée pour l’examen des deux propositions de loi, comme le veut l’usage pour les textes bioéthiques. Le temps d’organiser deux lectures à l’Assemblée et au Sénat, le chantier ne pourra pas être achevé avant l’été 2026. Au mieux. Cela laisse peu de