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Au PCF, on préfère dénoncer la compromission du RN que celle de la macronie

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Alors que les troupes de Marine Le Pen ont officialisé leur soutien – sans participation – au gouvernement Barnier en s’abstenant de voter la motion de censure de la gauche, les communistes jugent que c’est désormais le meilleur angle d’attaque contre l’extrême droite.
Marine Le Pen à l'Assemblée nationale le 1er octobre 2024. (Andrea Savorani Neri/NurPhoto via AFP)
publié le 11 octobre 2024 à 7h35

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«Austérité». Voilà le mot qui selon le Nouveau Front populaire résume le projet de loi de finances (PLF) pour 2025, dont le détail a été révélé hier en fin de journée. Mais alors que depuis la nomination de Michel Barnier à Matignon la gauche dénonce comme une faute morale d’être soutenu, même passivement, par l’extrême droite, qui a choisi pour l’instant de ne pas le censurer, le sénateur communiste de Paris Ian Brossat estime que ce n’est pas la bonne méthode. «Il faut arrêter cet élément de langage stupide de dire que c’est le RN qui tient le manche et qui dicte leur politique, s’agace-t-il, ou alors il faut plutôt retourner la perspective, et marteler en permanence que c’est aussi le budget de Marine Le Pen, et qu’elle doit l’assumer, avec la baisse d’investissement dans les services publics que ça implique.»

L’élu PCF soupçonne ainsi La France insoumise de taper davantage sur le camp présidentiel que sur l’extrême droite, «parce qu’ils ont renoncé à s’adresser aux électeurs RN». Et