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Libération
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Au Portugal comme partout ailleurs, les «amis» de Marine Le Pen sont d’extrême droite, quelle surprise !

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Partout en Europe, les leaders politiques soutenus par le Rassemblement national sont tous ouvertement xénophobes et antiféministes. Les alliés du RN sont souvent plus explicites que les très prudents dirigeants français.
Marine Le Pen (à l'extrême droite) en compagnie d'André Ventura, du parti portugais Chega, et de Tino Chrupalla, de l'AfD allemande. A Lisbonne, le 24 novembre 2023. (Patricia de Melo Moreira/AFP)
publié le 12 mars 2024 à 9h14

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Dis-moi qui sont tes amis, je te dirai qui tu es. La formule n’est pas sans failles, mais elle s’avère souvent parlante. Elle fonctionne particulièrement bien avec le Rassemblement national, qui cherche en permanence à dissimuler son identité d’extrême droite pour servir sa redoutable et très efficace stratégie de dédiabolisation-normalisation-notabilisation. Observer qui sont les alliés de Marine Le Pen, ou plus concrètement de Jordan Bardella, au sein du groupe Identité et démocratie (ID) au Parlement européen constitue déjà un bon indicateur. On pense notamment aux Allemands de l’AfD et le projet formulé par certains de ses cadres lors d’une réunion secrète d’une «remigration» de deux millions d’étrangers et de citoyens allemands d’origine étrangère – un scandale qui a généré de gigantesques manifestations en Allemagne et qui a contraint la direction de l’AfD à noyer le poisson et le RN a prendre publiquement ses distances. Pendant que ses alliés autrichiens du FPÖ, qui réclament un «pacte de la remigration», ont, eux, applaudi la réunion secrète de l’AfD.

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