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A la barre

Au procès des assistants fictifs du Front national, Marine Le Pen en défense du «parti»

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Affaire des assistants: le RN en procèsdossier
L’ex-présidente du parti d’extrême droite, qui risque jusqu’à dix ans d’inéligibilité, était au centre des échanges, ce lundi 14 octobre au tribunal de Paris.
Marine Le Pen le 14 octobre 2024 au palais de justice de Paris. (Denis Allard/Libération)
publié le 15 octobre 2024 à 7h52

A écouter Marine Le Pen, il n’y aurait pas de différence entre un mandat de député européen et la fonction de cheffe de parti. Pas plus qu’entre le travail d’un assistant parlementaire local (APL), censé accompagner et représenter son élu européen en circonscription, et celui d’un assistant parlementaire accrédité (APA), pourtant tenu de résider et travailler dans l’un des trois sites du Parlement européen - Bruxelles, Strasbourg ou Luxembourg. Il ne faudrait pas non plus accorder trop d’importance aux organigrammes publiés par le Front national, surtout ceux utilisés par le Parlement pour prévenir la justice française d’éventuels dysfonctionnements dans l’organisation frontiste. Ceux-ci n’ont pas «la rigueur académique» des organigrammes des entreprises privées, assure la députée du Pas-de-Calais. Ils ne sont que de l’«affichage», ils sont publiés pour «l’avenir»

Au premier jour de son interrogatoire au tribunal correctionnel de Paris dans l’affaire des assistants parlementaires présumés fictifs du FN (devenu RN), où elle risque dix ans de prison, 1 million d’euros d’amende, et une peine d’inéligibilité pouvant aller jusqu’à dix ans, Marine Le Pen a continué de creuser le sillon très politique de sa défense, en brossant le tableau d’un monde politique (le sien)