Un avocat de Marine Le Pen, ça ose tout. Voici donc maître Rodolphe Bosselut, dernier conseil à plaider au procès des assistants fictifs du Rassemblement national (RN). Ce mercredi 27 novembre, il clôt le procès, deux mois d’intense «intimité judiciaire», dont la décision sera rendue le 31 mars. Il compare cette affaire à celle d’Omar Raddad, l’une des plus retentissantes erreurs judiciaires de l’histoire pénale française. Car il a été longuement question, lors des débats, pendant les audiences devant la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris, d’un mail dans lequel un (ancien) eurodéputé prévient le trésorier d’alors du Front national, Wallerand de Saint-Just, que «ce que demande Marine» aux élus «équivaut» à ce que ceux-ci signent pour «des emplois fictifs», ce à quoi ce proche de Marine Le Pen répond un «je crois qu’elle sait tout cela» qui devrait sonner comme un «cause toujours». Rodolphe Bosselut résume cette pièce majeure du dossier au fameux «Omar m’a tuer» écrit en lettres de sang et qui avait incriminé à tort le jardinier du meurtre de sa patronne en 1991.
La comparaison est douteuse et fait grincer dans la salle, pleine à ras bord de proches de Le Pen – la plupart députés – venus la soutenir. Mais Rodolphe Bosselut fait son travail d’avocat. Il est là pour sauver la future candidate à la présidentielle, qui risque là jusqu’à