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Interview

Au PS, «une sorte de schizophrénie sur la question de l’union»

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Olivier Faure comme Nicolas Mayer-Rossignol et leurs lignes divergentes sur la Nupes se disputent la victoire au congrès du PS. Le politologue Antoine Bristielle analyse les failles internes du mouvement.

Nicolas Meyer-Rossignol, maire de Rouen, à Paris le 5 janvier. (Cyril Zannettacci/VU' pour Libération)
Par
Matei Danes
Publié le 21/01/2023 à 8h35

Candidats à la direction du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, premier secrétaire sortant, et Nicolas Mayer-Rossignol, son concurrent, revendiquent tous deux la victoire au lendemain d’un scrutin très disputé. Directeur de l’Observatoire de l’opinion au sein de la Fondation Jean-Jaurès, Antoine Bristielle revient sur les origines de la fracture du parti à la rose, ainsi que sur les suites possibles.

Est-il étonnant que le 80e congrès du PS débouche sur une querelle entre Olivier Faure et son concurrent, Nicolas Mayer-Rossignol ?

Ce n’est pas une surprise que les résultats soient si serrés. Les débats n’ont pas tant porté sur les valeurs – sur lesquelles il n’y a pas de réelle divergence – que sur la stratégie du PS. Il y a une opposition marquée entre les tenants de l’union de la gauche, menés par Olivier Faure, et la ligne indépendantiste, incarnée par Nicolas Mayer-Rossignol et Hélène Geoffroy. Le PS fait preuve d’une sorte de «schizophrénie» sur la question de l’union. Avant la présidentielle, 7 socialistes sur 10 y étaient favorables. Aujourd’hui, une courte majorité a une vraie détestation de La France insoumise (LFI). C’est cette fracture qu’on retrouve dans les résultats du scrutin.

L’union de la gauche n’a-t-elle pas permis au PS de sauver son groupe parlem