Ils se sont réunis autour de la dernière demeure connue de Missak Manouchian, avant qu’il ne soit fusillé avec ses camarades des Francs-tireurs partisans-Main d’œuvre immigrée (FTP-MOI), au 11 de la rue de Plaisance, dans le XIVe arrondissement de Paris. Une rue étroite, et constellée ce mercredi 21 février après-midi de drapeaux rouges, ceux du Parti communiste français (PCF) et de la CGT. La pluie bat la foule. Une marée de parapluies.
Un filet de voix, celle de la secrétaire générale du syndicat Sophie Binet, parvient aux oreilles. Avec le PCF, le syndicat appelait au rassemblement pour la mémoire de ces «héros» qui vont entrer au Panthéon, «morts en martyrs, en défendant des valeurs de fraternité, de solidarité, de paix, au plus proche de leur communauté d’origine». La patronne de la centrale dit qu’ils avaient «le visage de l’humanité» et qu’avec cette panthéonisation c’est «la place des étrangers et du mouvement ouvrier qui est reconnue dans la Résistance».
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