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Libération
Deuxième manche

Retraites : au Sénat, premiers échanges d’amabilités entre droite et gouvernement

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Les sénateurs ont débuté ce jeudi l’examen de la réforme des retraites, soucieux d’offrir une image plus apaisée que les débats chahutés du Palais-Bourbon. Coup d’envoi de onze jours d’échanges en parallèle d’un mouvement social prêt à se durcir.
Gabriel Attal, ministre des Comptes publics, au Sénat le 2 mars, jour d'ouverture des discussions sur le projet de réforme du projet de loi sur les retraites. (Denis Allard/Libération)
publié le 3 mars 2023 à 8h13

Tombée en désuétude à l’Assemblée, elle trône et tinte encore au Sénat. La cloche du «Plateau», où siège le président de la Chambre haute, Gérard Larcher, a donné le coup d’envoi ce jeudi de l’examen du projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale, qui réforme le système de retraites. Voilà la deuxième manche parlementaire lancée, après le chaotique examen du texte au Palais-Bourbon, achevé le 17 février sans vote final des députés. La copie échoit désormais aux 348 sénateurs, soucieux sur l’ensemble des bancs d’offrir une image nettement plus apaisée que celle de leurs homologues députés.

A la tribune, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, qui a retrouvé sa voix et délaissé son écharpe, s’exprime à l’ouverture des débats sans être coupé ni invectivé. «Ici, vous n’avez rien à craindre», le dorlote même le patron des centristes, Hervé Marseille. A l’Assemblée, sous les huées des députés insoumis, Dussopt s’y était repris à plusieurs fois avant