Tombée en désuétude à l’Assemblée, elle trône et tinte encore au Sénat. La cloche du «Plateau», où siège le président de la Chambre haute, Gérard Larcher, a donné le coup d’envoi ce jeudi de l’examen du projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale, qui réforme le système de retraites. Voilà la deuxième manche parlementaire lancée, après le chaotique examen du texte au Palais-Bourbon, achevé le 17 février sans vote final des députés. La copie échoit désormais aux 348 sénateurs, soucieux sur l’ensemble des bancs d’offrir une image nettement plus apaisée que celle de leurs homologues députés.
A la tribune, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, qui a retrouvé sa voix et délaissé son écharpe, s’exprime à l’ouverture des débats sans être coupé ni invectivé. «Ici, vous n’avez rien à craindre», le dorlote même le patron des centristes, Hervé Marseille. A l’Assemblée, sous les huées des députés insoumis, Dussopt s’y était repris à plusieurs fois avant