Quartier de Lamothe-Bellevue, à Cahors. Des petites maisons avec jardin, en HLM. Les parents rentrent à peine du boulot, ce mardi 25 juin en fin de journée. En bras de chemise, tracts à la main, Aurélien Pradié sonne à chaque porte. «C’est quel parti ça ?» s’enquiert un homme, la quarantaine, en attrapant la feuille de papier. «Je ne suis pas reparti [avec l’étiquette] LR, répond le député sortant. Je suis indépendant. Mais je vais continuer à défendre les Lotois.» Une rue plus loin, un couple de retraités est interrompu dans leur salon en plein match France-Pologne. Le bonhomme, 89 ans, un ancien appelé de la guerre d’Algérie, évoque Eric Ciotti, «l’autre imbécile» : «Il ne m’a jamais plu.» Face à lui, le candidat savoure intérieurement : «C’est pour ça que j’ai repris ma liberté. Je vais travailler à mon propre compte.»
Reparti en campagne pour les législatives des 30 juin et 7 juillet, le trublion de la droite roule désormais sa bosse loin du parti. «Tel qu’ils sont, Les Républicains sont morts», lâche-t-il au volant de sa Renault 4L, sur les lacets vallonnés des routes du département. Une