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La macronie a la fâcheuse habitude de penser que tout ce qui ne pense pas comme elle n’a pas voix au chapitre. L’enquête de Mediapart au sujet d’Aurore Bergé l’illustre une nouvelle fois. Cette dernière a, selon le site d’info, bloqué le recrutement d’une fonctionnaire au poste de directrice régionale déléguée aux droits des femmes en raison de ses opinions politiques. Pas mal pour la ministre déléguée chargée, entre autres, de… la Lutte contre les discriminations.
L’administration avait pourtant bien validé le recrutement mais celui-ci a été annulé. En cause, selon Mediapart, le fait que la haute fonctionnaire de 39 ans a milité par le passé au sein de Génération·s, le parti de Benoît Hamon. Elle a également défendu dans la presse les gilets jaunes et s’est opposée à la «montée des nationalismes». Scandaleux !
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen
«Les postes dans l’administration sont soumis à un strict devoir de neutralité», s’est défendue Bergé auprès du site (lire l’enquête en intégralité ici), omettant que la neutralité ne concerne pas les engagements passés – sinon, on n’a pas fini de trier – mais s’applique dans l’exercice des fonctions. De son côté, Hamon demande des explications à la ministre, jugeant la situation «inadmissible».