«Je crois que nous avons fait un long chemin et qu’il nous en reste un tout aussi long à faire, mais le moment que nous vivons aujourd’hui est sans doute décisif pour la Corse, son peuple et notre démocratie», a estimé mercredi 27 mars au soir le président du Conseil exécutif de l’île, Gilles Simeoni.
Après deux ans de négociations avec le gouvernement, de longues heures de débat et d’interminables réunions consacrées au protocole de vote, l’Assemblée de Corse a adopté dans la soirée le rapport actant le «projet d’écriture constitutionnelle». Comprendre : le texte qui servira de base aux discussions parlementaires relatives à une inscription de l’île dans la Constitution et à la possible évolution vers un nouveau statut institutionnel. Vingt-huit lignes qui prévoient notamment «la reconnaissance d’un statut d’autonomie pour la Corse au sein de la République qui tient compte de ses intérêts propres, liés à son insularité méditerranéenne, à sa communauté historique, linguistique, culturelle et ayant développé un lien singulier à sa terre».
Le texte est le fruit d’un accord trouvé dans la nuit du 11 au 12 mars entre le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmani