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Tensions

«Autonomie»: Darmanin et la Corse d’obstacles

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«Libé» tout en BDdossier
En visite mercredi en Corse, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait provoqué avant son arrivée de vives réactions politiques en évoquant la perspective d’une «autonomie» pour l’île.
Pierre Maurel, né en 1977. Dernier album paru : Michel, la fin, les moyens, tout ça…, 2022, éditions L’Employé du moi. (Pierre Maurel/Liberation)
publié le 16 mars 2022 à 21h07

Cet article a été publié dans le cadre du «Libé tout en BD», le numéro de Libération entièrement illustré par des dessinatrices et des dessinateurs à l’occasion de l’ouverture du 49e festival de la bande dessinée d’Angoulême. Retrouvez tous les articles de cette édition ici, et le journal en kiosque ce jeudi.

Après dix jours de heurts entre une jeunesse réclamant «justice et vérité» pour Yvan Colonna, érigé en martyr après son agression en détention, et les forces de l’ordre, un palais de justice et un centre des impôts en partie incendiés, des scènes insurrectionnelles dans les rues de Bastia, c’est en émissaire de l’Etat que Gérald Darmanin est arrivé mercredi après-midi à Ajaccio pour une visite de trois jours. Chargé d’ouvrir «un dialogue sans précédent autour de la question institutionnelle», il doit ­apporter des réponses aux élus et aux manifestants, mais aussi rassurer les forces de l’ordre mises à mal ces derniers jours.

Une mission d’équilibriste. A l’issue d’un huis-clos avec les élus, le ministre de l’Intérieur a proposé mercredi soir «un processus de discussion» vers l’autonomie et que, d’ici fin 2022, «nous accélérions le calendrier». Première étape: Ajaccio, siège de la collectivité de Corse, pour une rencontre avec le président du conseil exécutif de l’île, Gilles ­Simeoni. Le matin même, dans une interview accordée à Corse Matin,