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Libération
Patrie reconnaissante

«Aux grands hommes et aux grandes femmes...» : Elisabeth Borne veut dégenrer le fronton du Panthéon

La ministre de l’Education a réaffirmé ce lundi 1er août sa volonté de faire référence aux femmes au-dessus de l’entrée du monument qui rend, pour l’heure, hommage aux «grands Hommes».

La devise du Panthéon pourrait évoluer. (Magali Cohen/Hans Lucas. AFP)
Publié le 01/09/2025 à 9h38

«Aux grands hommes et aux grandes femmes la patrie reconnaissance.» Voilà, peut-être, la nouvelle phrase qui pourrait venir surplomber l’entrée du Panthéon. Ce lundi 1er août sur RTL, la ministre de l’Education Elisabeth Borne, en sursis avant le vote de confiance du 8 septembre, a à nouveau évoqué l’idée «d’ouvrir le débat» pour changer la devise qui orne pour l’heure le monument construit au XVIIIe siècle et ainsi reconnaître «l’importance et la place des femmes dans notre histoire et dans notre société».

Lors de sa conférence de presse de rentrée la semaine passée, l’ex-Première ministre avait estimé que cette devise, «Aux grands Hommes la patrie reconnaissante», devait «reconnaître explicitement la place de Marie Curie, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion, Simone Veil et Joséphine Baker, et de toutes celles qui les suivront». Car «si, en levant les yeux, [les femmes] ne voient pas la société reconnaître pleinement la place des femmes dans son histoire, alors nous leur envoyons un message contradictoire».

«Reconnaître aussi la place des femmes»

«Ça ne m’a pas échappé qu’hommes, ça peut vouloir dire humanité, mais je pense que c’est important, ça peut aussi, dans l’esprit des révolutionnaires qui l’ont inscrit, vouloir dire hommes, a-t-elle précisé ce lundi matin. Et je crois que c’est important de reconnaître aussi la place des femmes et de dire à toutes les jeunes filles qu’elles ont toute leur place dans notre société.»

Elle ne s’est pour autant pas mouillée sur la devise qui pourrait venir remplacer l’actuelle : «Qu’est-ce qu’il faudrait écrire ? Je pense qu’il y a des gens mieux placés que moi pour le savoir.» Sept femmes seulement ont été panthéonisées, la première en 1907 étant Sophie Berthelot, conjointe du chimiste Marcellin Berthelot qu’elle assistait dans ses recherches, plus d’un siècle après Mirabeau, le premier homme à y avoir été transféré. Au total, 76 hommes y sont aujourd’hui inhumés.