Serrez les rangs. Jeudi matin, tout ce que les Verts comptent de députés, de sénateurs et de maires a pris le tramway ensemble pour s’offrir une arrivée commune sous l’œil des photographes. La rame est surchargée ? Le maire de la ville, Eric Piolle, ne trouve pas de place assise ? Qu’importe : toute image de groupe soudé est bonne à prendre. Sur le campus de Grenoble, où les attendent quelque 2 500 militants visiblement heureux d’être là, l’unité est parfois surjouée. C’est que les écolos savent qu’à trois mois d’un congrès décisif, les risques de voir leurs dissensions étalées au grand jour sont grands.
«Ce gouvernement n’a rien fait pour anticiper»
Pure coïncidence : ces 38es Journées d’été sont organisées dans l’Isère, le département numéro 38. «Un territoire de combats et de résistance», vante le sénateur du coin Guillaume Gontard, qui rappelle l’histoire glorieuse de la région, des premières mutuelles ouvrières à la naissance d’associations de défense des immigrés. Et puisque le symbole est important : Grenoble a été choisie pour être la capitale verte européenne. L’occasion est bonne de tirer les leçons de la longue séquence électorale du printemps. «On n’a pas su entrer en résonance avec les aspirations profondes du pays», tranche sans ambages Julien Bayou, secrétaire national d’EE-LV. Marine Tondelier, organisatrice de l’événement et aspirante