«Ravie !» Marie, qui habite à Perpignan, parle d’un ton sérieux, sans sourire, de la condamnation de son maire, Louis Aliot, à dix-huit mois de prison, dont six mois ferme sous bracelet électronique, une amende de 8 000 euros, et trois ans d’inéligibilité dans l’affaire de l’emploi fictif d’assistants parlementaires des eurodéputés du parti d’extrême droite, lundi 31 mars. La peine, sans exécution provisoire, n’empêchera pas celui qui est aussi vice-président du Rassemblement National (RN) de poursuivre son mandat à la tête de la ville catalane. «Je suis ravie qu’il ait une condamnation et désolée qu’elle ne soit pas exécutée, s’explique la quadragénaire. Je pense qu’aux prochaines municipales, ça va rebattre les cartes, que les gens prendront conscience de qui ils ont à la tête de la ville.»
A l’inverse, Ludovic juge «la peine disproportionnée» pour l’ancien député européen (2014-2017), pourtant reconnu coupable de détournement de fonds publics – 29 000 euros perçus pour le contrat de so