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Débats

Aux universités d’été, des ministres et Rachida Dati chez les insoumis

Lors de ces journées qui se dérouleront du 26 au 29 août à Valence, trois ministres viendront débattre avec des figures de LFI. De quoi placer le parti au centre de l’attention sur cette fin d’été, et déjà préfigurer la rentrée.
Lors de la journée d'accueil des députés LFI nouvellement élus à l'Assemblée nationale à Paris, le 21 juin. (Albert Facelly/Libération)
par Timothée Barnaud
publié le 17 août 2022 à 6h26

Les insoumis ont choisi d’épicer leur rentrée. Pas moins de trois ministres ont reçu cet été leur carton d’invitation pour venir se frotter aux troupes de Jean-Luc Mélenchon, dans dix jours aux «Amfis» de LFI à Châteauneuf-sur-Isère, près de Valence (Drôme). Objectif affiché : être les premiers à réinstaller le face-à-face avec le gouvernement pour mieux se planter en premiers adversaires d’Emmanuel Macron. «Nous sommes en centralité dans notre rôle d’opposition, se réjouit Ugo Bernalicis. On ne peut pas porter cette volonté de nous exclure du champ républicain, et ensuite venir débattre avec nous. Il y a les propos médiatiques d’estrade, et puis il y a la réalité.» Le député LFI du Nord débattra, lui, avec l’ex-garde des Sceaux et maire LR du VIIe arrondissement de Paris, Rachida Dati, sur les questions de sécurité et de justice.

En plus d’Alexis Corbière et Marlène Schiappa sur le thème de la République, son camarade Adrien Quatennens portera la contradiction à la ministre chargée des Petites et moyennes entreprises et du Commerce, Olivia Grégoire. Leur cheffe de file au Parlement européen, Manon Aubry, affrontera le ministre des Transports, Clément Beaune, sur le sujet de la «désobéissance» à l’Union européenne. «A chaque édition, il y a de notre part une volonté d’avoir des invités extérieurs et des opposants politiques, souligne Bernalicis. Il y avait des années où on ne nous répondait pas, notamment l’année dernière, avec l’élection présidentielle. Cette fois, ça s’est fait assez facilement.»

Les insoumis semblent vouloir concurrencer leurs alliés communistes avec cette recette. L’an dernier, Gabriel Attal, alors porte-parole du gouvernement, s’était ainsi rendu à la fête de l’Humanité pour se confronter au secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez. Valérie Pécresse, alors candidate à la présidentielle était venue échanger avec son concurrent du PCF, Fabien Roussel. Pour des insoumis soucieux de confirmer d’emblée leur leadership acquis à gauche depuis la présidentielle et les législatives, c’est déjà ça de pris.