Des bancs vides, un scénario prévisible, des acteurs déjà vus… A l’Assemblée, il flotte un air de «mauvais théâtre institutionnel», comme le résume le député socialiste Jérôme Guedj, ce lundi 30 octobre à la tribune. Dans l’hémicycle, la discussion de deux motions de censure, déposées après un énième engagement de responsabilité du gouvernement, a fait (encore) pschitt. Seule réponse institutionnelle au 49.3, la solennité de la motion de censure s’use. Un signe parmi d’autres d’un Parlement grippé. Comme il y a près de quinze jours. Mercredi 18 octobre, Elisabeth Borne déclenche alors son treizième 49.3, ce coup-ci sur la première partie du projet de loi de finances (PLF) pour 2024. A peine redescendue de la tribune, la Première ministre bavarde, debout, avec les ministres de Bercy, Bruno Le Maire et Thomas Cazenave. Au perchoir, la présidente de l’Assemblée les sermonne. «Je n’ai pas fini la séance, elle n’est pas levée !» lance Yaël Braun-Pivet. Le respect des usages s’est fracassé sur la routine. Les oppositions s’esclaffent. «C’est un impensé quand ils se lèvent, mais c’est signifiant, relève après coup le président du groupe sociali
Décryptage
Avalanche de 49.3 : l’Assemblée nationale en perd la voix
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Elisabeth Borne, le 23 octobre à l'Assemblée. (STEPHANIE LECOCQ/REUTERS)
publié le 30 octobre 2023 à 19h39
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