Dans la forêt de chênes qui borde sa propriété, Jérôme Lavrilleux a aménagé un parcours bucolique pour l’agrément des hôtes de son gîte rural. Au-delà du ruisseau et de son petit pont de bois, la promenade conduit, au milieu d’une clairière, jusqu’à un sanctuaire : sur une roche de granit polie par ses soins, l’ancien porte-flingue de Jean-François Copé a scellé une statuette de la Vierge Marie. Il y a même laissé là deux chaises en teck légèrement vermoulues ; on peut ainsi, délicate attention, s’y recueillir confortablement et prier pour la rémission de nos péchés…
Bienvenue au mas des Aumèdes, sa piscine, son jacuzzi et ses quatre chambres confortables. Depuis que ses sensationnels aveux publics dans l’affaire Bygmalion ont fait de lui le pestiféré du monde politique, Lavrilleux passe son temps à embellir et à entretenir ce domaine. Avec l’aide précieuse de son père, septuagénaire hyperactif et bricoleur polyvalent, il a restauré une ancienne grange au cœur du paisible Périgord vert, région dont raffolent les touristes britanniques, quand la pandémie ne les retient pas sur leur île. Ils sont venus nombreux dès l’ouverture, à l’été 2019. L’année suivante, il a fallu se contenter d’une clientèle française. «Mauvaise saison», confirme Lavrilleux. Tous crédits payés, il estime que ses revenus ne dépassent plus guère, ces temps-ci, le niveau du RSA.
En