Bien qu’en retrait, Arnaud Montebourg, aujourd’hui associé à un homme d’affaires d’extrême droite, suit toujours attentivement la vie politique. «Son truc, en ce moment, c’est l’union nationale», racontait un proche de l’ancien ministre du Redressement productif, quelques jours avant le 9 juin. A l’époque, beaucoup de parlementaires s’attendaient à un bouleversement à l’automne, pronostiquant une motion de censure au moment du budget. «Montebourg pense qu’il faudra alors faire un gouvernement d’union nationale, des communistes aux Républicains, il en a parlé à Fabien Roussel», poursuivait le même interlocuteur. Les députés socialistes, eux, avaient abordé le sujet, très vite évacué, lors d’une réunion à huis clos. «On n’est d’accord sur rien avec la droite», rapportait alors un participant. «On n’allait pas jouer les supplétifs, raconte aujourd’hui un autre ancien député. Là, si la gauche a le plus gros groupe de cette coalition, c’est différent. Ce serait l’union derrière nous.»
Après le choc du premier tour, qui laissait présager une majorité absolue pour le RN, les désistements ont redonné de l’espoir. Mardi, après le dépôt des candidatures pour le second tour, certains ont passé la nuit à faire des calculs. «Il peut y avoir un gros ressac», promet un conseiller de