Peu de partis politiques peuvent se targuer d’avoir une appréciation aussi souple de la liberté de la presse que le Rassemblement national. Jordan Bardella l’avait ainsi brandie, en avril dernier, en défense de membres du média d’extrême droite Frontières, hués à l’Assemblée nationale par des assistants parlementaires et des députés de gauche puis contraints de quitter les jardins du Palais Bourbon. Plutôt gonflé venant du président d’un parti dont les relations avec les journalistes ont toujours été houleuses, voire carrément hostiles, les empêchant régulièrement de faire leur travail.
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Dès 2012, Mediapart entame ainsi son chemin de croix avec les évènements publics du parti qui s’appelle alors encore le Front national. A Lille, lors de la convention présidentielle, les journalistes du média sont, cette année-là, refoulés à l’entrée. La justification du FN était particulièrement simpliste : le site d’information, qui avait refusé une invitation de Marine Le Pen, est désormais persona non grata.
Bunker préféré du parti à la flamme
Deux ans plus tard, à Fréjus, nouvelle étape. Marine Turchi, journaliste de M