On le savait cavalier émérite, moins joueur de poker. A la veille d’un ultime rendez-vous à Matignon ce vendredi 3 octobre entre Sébastien Lecornu et Marine Le Pen, puis avec les socialistes, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’essaie pourtant au coup de pression. «A ce stade», a prévenu jeudi soir le patron du parti Les Républicains (LR) auprès du Figaro, la participation de son camp au prochain gouvernement «n’est pas acquise du tout». «Le compte n’y est pas», estime Retailleau, après avoir été reçu par Sébastien Lecornu dans la journée.
Jeudi toujours, le cabinet du Premier ministre a pourtant fait fuiter des mesures susceptibles de figurer dans le projet de loi de finances. Au menu : une défiscalisation et une baisse des cotisations sur les heures supplémentaires, une baisse de l’impôt sur le revenu pour les couples gagnant «légèrement» plus que le smic ou le retour de la prime Macron «sur le partage de la valeur». Face à Retailleau, le chef du gouvernement a également confirmé qu’il n’instaurerait pas