Faut-il débattre avec l’extrême droite ? La question n’est pas nouvelle et l’image qui vient immédiatement en tête est celle de Bernard Tapie faisant face à Jean-Marie Le Pen lors des européennes de 1994 sur le plateau d’Antenne 2 de Paul Amar – c’est le fameux et fumeux épisode des gants de boxe. Près de trois décennies plus tard, que faire du cas particulier Eric Zemmour, ce candidat non déclaré mais déjà en campagne, à la fois second rôle dans les sondages et premier rôle dans les médias, jusqu’à faire la une people de Paris Match cette semaine ? La réponse n’est pas si facile, d’autant que le polémiste multicondamné, même s’il entretient à dessein l’incertitude sur son ambition électorale, a changé de statut tout en continuant à déverser ses obsessions xénophobes et misogynes dans le débat public, où il est plus présent que jamais. Une «zemmourisation» qui se fait le plus souvent sans contradiction digne de ce nom. Jean-Luc Mélenchon, lui, a tranché, il a choisi, comme il l’a toujours fait face à l’extrême droite, d’aller mener le «combat» contre un «adversaire politique». Ce jeudi, le leader des insoumis sera donc en direct et en prime time face
Extrême droite
Avec Eric Zemmour, la démocratie dans tous ses débats
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Eric Zemmour, venu dédicacer son dernier livre, samedi, sur la scène du palais des Congrès à Nice. (Laurent Carré/Libération)
publié le 22 septembre 2021 à 21h01
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