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Le billet de Thomas Legrand

Avec Gabriel Attal, l’écologie c’est fini avant d’avoir commencé ?

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Le gouvernement Attaldossier
L’engagement pour l’écologie avancé par Macron pour se faire réélire en 2022 s’est mué en quinquennat centré sur les retraites et l’immigration. Et son nouveau Premier ministre n’a pas prononcé le mot «écologie» en arrivant à Matignon. A lui d’en faire un cap lors de son discours de politique générale.
Gabriel Attal à Clairmarais, le 9 janvier, après les inondations. (Hugo Clarence Janody/Hans Lucas pour Libération)
publié le 10 janvier 2024 à 13h54

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Emmanuel Macron enjamberait-il 2022 pour revenir à 2017 ? Autrement dit, oublierait-il volontairement le «mon second mandat sera écologique ou ne sera pas» du discours de Marseille trois jours avant l’élection ? Tout le monde semble l’avoir oublié mais cette phrase, si les mots de la politique, et singulièrement les mots macroniens, ont un sens, donnait la philosophie et l’horizon des cinq années 2022-2027. Il s’était passé quelque chose, avec ce puissant engagement (cette cynique ruse ?) de 2022 qui, si elle ne l’efface pas, dépasse en ambition 2017 et devait réorienter le cours de la présidence Macron.

En 2022, entre les deux tours, le président candidat a très explicitement demandé aux Français de légitimer un nouveau quinquennat consacré à l’écologie plutôt que de choisir un quinquennat consacré à l’identité. Depuis, loin de l’écologie, la loi sur les retraites e