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Mémoire

Avec Joséphine Baker au Panthéon, Macron modèle son «universalisme»

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En annonçant l’entrée de la militante antiraciste et résistante franco-américaine au Panthéon, le chef de l’Etat illustre sa volonté de «réconcilier» le pays en optant pour une personnalité au profil fédérateur. Un choix avant tout symbolique, à bonne distance de toute polémique politique et mémorielle.
La danseuse Joséphine Baker à New York, en février 1960. (AFP)
publié le 23 août 2021 à 18h51

Une décision unanimement applaudie. De l’actrice Line Renaud au maire socialiste de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), Karim Bouamrane, en passant par l’ancien Premier ministre Manuel Valls, la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, ou encore la maire de Paris, Anne Hidalgo, l’annonce de l’entrée au Panthéon de Joséphine Baker le 30 novembre a été accueillie avec enthousiasme. Après l’ancienne ministre et rescapée d’Auschwitz Simone Veil et l’écrivain Maurice Genevoix, tous deux panthéonisés au cours du quinquennat, le chef de l’Etat a donc tranché : à la meneuse de revue, militante antiraciste, résistante franco-américaine, la patrie reconnaissante.

La décision est avant tout symbolique. La panthéonisation de ce «modèle de femme vaillante et généreuse», selon les mots de la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, n’aura que peu, sinon aucune, retombée politique. Reste que le geste est opportun pour le chef de l’Etat. Dans