François Hollande ne préside plus la France mais continue à dire comment il faudrait la présider. Il parle souvent de ce que la gauche au pouvoir devrait faire. Fin octobre, juste après l’annonce du versement d’une «indemnité inflation» aux 38 millions de Français gagnant moins de 2 000 euros par mois, il expliquait à Libération : «Ce n’est pas à l’Etat de payer face à la montée des prix. Le nom de l’aide est éclairant : il ne s’agit pas seulement de la hausse du prix du carburant. C’est global. Donc ce sont les employeurs qui doivent monter les salaires. La gauche doit prendre la question de l’inflation et du pouvoir d’achat très au sérieux.»
Jean-Luc Mélenchon, qui n’a que faire des conseils de l’ancien président, propose, lui, une «loi d’urgence sociale» prévoyant le blocage des prix sur les produits de première nécessité. «Ce n’est pas possible que l’énergie, le gaz, l’électricité, les carburants ou des denrées alimentaires indispensables soient inabordables», expliquait-il en septembre dans un entretien au JDD. Le candidat insoumis défend par ailleurs depuis longtemps une augment