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Avec la loi Duplomb, c’est l’environnement qui va trinquer à l’Assemblée

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Le texte, qui réintroduit un néonicotinoïde interdit, facilite la construction des élevages intensifs les plus grands et qualifie les mégabassines «d’intérêt général majeur», devrait être définitivement voté sans heurts au Palais-Bourbon ce mardi 8 juillet.
A l'Assemblée lors du vote de la motion de rejet préalable de la proposition de loi «visant à lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur», le 26 mai 2025. (Henrique Campos/Hans Lucas.AFP)
publié le 7 juillet 2025 à 21h05

Sans s’avouer vaincue, la gauche ne se berce guère d’illusions. Sauf remords de dernière minute et malgré les états d’âme de quelques élus du bloc central, l’Assemblée nationale devrait définitivement adopter, ce mardi, la proposition de loi du sénateur LR Laurent Duplomb, censée «lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur». Et poursuivre le détricotage méthodique de mesures environnementales amorcé depuis plusieurs semaines. Des ONG, comme Générations futures, remontées contre la réintroduction de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes, et la Confédération paysanne, syndicat minoritaire, prévoient, à l’heure du vote, un rassemblement devant le Palais-Bourbon… aux airs de baroud d’honneur. Et la FNSEA comptait jusqu’au bout travailler au corps les députés pour les inciter à voter ce texte reprenant nombre de leurs desiderata. Mais le syndicat agricole n’a pas ressorti les tracteurs ni ses menaces de barrage, peu stressé par le dénouement du feuilleton Duplomb.

Fin mai, la proposition de loi avait pourtant