A première vue, ni le casting ni le nom retenu n’ont de quoi soulever les foules. Qu’importe. Réunis dans un bistrot parisien jeudi matin, Jean-Christophe Cambadélis, 71 ans, ancien Premier secrétaire du Parti socialiste, Michel Destot, 76 ans, ancien député-maire de Grenoble, et Laurent Joffrin, 70 ans, ancien directeur de la rédaction de Libération, ont scellé la naissance du «Lab de la social-démocratie». Cet embryon de mouvement politique, au fond davantage un club de pensée, nourrit les grandes ambitions de toujours. «Refonder», «rénover» ou «réinventer» la social-démocratie fait figure d’objectif numéro 1.
Pour cela, tous les coups sont permis contre la Nupes et Jean-Luc Mélenchon, accusés de «mentir aux électeurs». «Une autre gauche est possible», insiste Joffrin, un verre à la main. L’ex-journaliste estime que «la composante réformiste doit reprendre son envol». «On est pour l’union de la gauche, on l’a toujours été. Mais elle doit se rééquilibrer», explique-t-il, prudent. Cambadélis, lui, va plus loin. Il parle de