«Vous n’allez pas faire des bonds !» prévient un député Ensemble pour la République (EPR, anciennement Renaissance), en transmettant à Libération les cinq pages de «propositions en vue d’un pacte d’action pour les Français» validées mardi par le groupe présidé par Gabriel Attal. De fait, pas de quoi tomber de sa chaise en parcourant cette resucée de vieilles annonces gouvernementales et de déclarations de bonnes intentions : «Plus de justice fiscale et sociale» pour aguicher à gauche, «une réponse pénale plus ferme» en clin d’œil à la droite. «Reconnaissez qu’il y a des ouvertures des deux côtés», insiste un membre du gouvernement démissionnaire, alors qu’Emmanuel Macron a enjoint les partis à «travailler ensemble» avant de décréter sa «trêve olympique et politique» et de filer en vacances au fort de Brégançon.
Les 99 macronistes rescapés de la dissolution posent trois lignes rouges à un «pacte législatif commun» : «La responsabilité budgétaire, l’inscription de la France dans le projet européen, et la lutte indispensable contre le dérèglement climatique.»
Le texte, qui devrait être légèrement réécrit après deux heures de visioconférence ce mardi matin, vise surtout à démontrer la bonne volonté des macronistes pour former une hypothétique coalition, une semaine après le très droitier «pacte législatif» proposé par Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau. «Ce document a vocation à servir de base de dialogue et a donc vocation à être amendé et modifié au cours des discussions à venir», insistent les auteurs, les vice-présidents du groupe Marc Ferracci et Stéphanie Riest. «Sans aucune compromission avec les extrêmes» – il faut comprendre sans La Franc