Cet été, les lieutenants de Jean-Luc Mélenchon juraient le cœur sur la main qu’il ne serait pas candidat à la présidentielle. «Il en a marre de la bagarre, il veut écrire des bouquins et faire des conférences. Il nous parle de nos vies personnelles, un peu comme un papy. Il ne le faisait pas avant. Ce n’est plus la même machine de guerre», assurait une insoumise face à une poignée de journalistes sceptiques. Mais progressivement, l’air de rien, le discours insoumis a changé. Qu’il veuille l’être ou pas, «Jean-Luc Mélenchon est aujourd’hui le meilleur candidat», répètent maintenant ses troupes. «Il ne veut pas déserter quand on a besoin de lui», affirme le député LFI Paul Vannier.
Une forme de sacrifice donc, face au désert qu’il a lui même contribué à créer, selon ses adversaires. «C’est l’arbre dont l’ombre empêche quoi que ce soit de pousser», estime un socialiste. Un autre admet : «Par comparaison à Mélenchon, personne n’existe. Il est brillamment écrasant. Tu peux aligner n’importe qui à côté de lui, il est hors norme.»
D’autant que le triple candidat à la présidentielle a patiemment éliminé toute embûche