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La macronie a, semble-t-il, atteint le point de rupture. Lors de sa très courte passation de pouvoir avec François Bayrou mercredi 10 septembre à Matignon, Sébastien Lecornu a dit peu de choses. Mais il a notamment éviscéré le maire de Pau sur le tapis rouge, promettant : «Il va falloir des ruptures, et pas que sur la forme, pas que dans la méthode, des ruptures aussi sur le fond. […] Etre sûrement plus créatif, parfois plus technique, plus sérieux dans la manière de travailler avec nos oppositions.»
Les regards appuyés de l’ex-ministre des Armées à son prédécesseur confirmaient qu’il s’agissait là de l’inventaire du centriste qui lui avait chipé le poste il y a neuf mois, contraint d’encaisser cette vengeance sans mot dire. Depuis, certains opposants ont pris Lecornu au mot, Olivier Faure ou Jordan Bardella, affirmant que ce serait soit la «rupture», soit la «censure».
Déjà-vu
On est toutefois là dans un classique plus qu’éculé de la politique,