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Est-ce la fin de toute rationalité, de tout sens de l’Etat et du service public aujourd’hui, à la tête de la première puissance mondiale ? Tous ceux qui, en ce moment, en France, se pâment d’admiration devant l’audace antisystème du nouveau président américain, tous ceux qui comme le ministre Kasbarian («J’ai hâte de partager avec vous les meilleures pratiques pour lutter contre l’excès de bureaucratie») félicitent la nouvelle administration qui s’installera aux commandes à Washington en janvier, se rendent-ils compte qu’ils emboîtent le pas et crédibilisent les fossoyeurs de l’idée même de politique ?
Fable et délire collectif
En nommant Elon Musk à la tête d’un ministère chargé de détruire le service public, en nommant au ministère de la Défense un clown télévisuel, à la tête de la justice un incompétent multicondamné et maintenant en