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Le billet de Thomas Legrand

Avec son gouvernement, François Bayrou se soumet à Marine Le Pen

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En acceptant de laisser la patronne de l’extrême droite décider de qui pouvait être ministre de la Justice, le Premier ministre et le président de la République insultent les millions d’électeurs de gauche qui, depuis 2002, n’hésitaient pas à voter contre leurs convictions pour «sauver la République».
Francois Bayrou le 17 décembre 2024, Marine Le Pen en juillet 2024 et Gérald Darmanin en juillet 2024. (S. de Sakutin.G. Van der Hasselt. L. Marin/AFP)
publié le 23 décembre 2024 à 21h55

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Rien ne va dans ce gouvernement évidemment soumis au Rassemblement national (RN) de façon flagrante et pathétique. Des personnalités qui revendiquent une étiquette de gauche, dont un ancien Premier ministre d’un gouvernement socialiste, ont, donc, accepté de faire partie d’un gouvernement dont le ministre de la Justice a été choisi par Marine Le Pen. Gérald Darmanin, donc, qui fut l’un des plus proches de Xavier Bertrand, accepte de devenir garde des Sceaux à sa place, là ou le président de la Région des Hauts-de-France s’est vu refuser le poste sur demande expresse de l’extrême droite. Le nouveau ministre de la Justice a, donc, été choisi parmi les très rares personnalités macronistes qui n’avaient pas hésité à critiquer les réquisitions contre Marine Le Pen dans le cadre de l’affaire des assistants parlementaires du RN.

Le Premier ministre ose, donc, sans rire, justifier ce choix en raison de la volonté