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Analyse

Avec son référendum d’initiative partagée sur l’immigration, la droite veut montrer qu’elle bouge encore

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Les Républicains ont engagé, lundi 12 février, une procédure de RIP sur plusieurs mesures de la loi immigration censurées par le Conseil constitutionnel. Peu probable d’aboutir, la démarche suscite des remous au sein même du parti.
Le patron des députés LR à l'Assemblée, Olivier Marleix, et le patron de LR, Eric Ciotti, à Paris le 6 février 2023. (Ludovic Marin/AFP)
publié le 13 février 2024 à 18h06

Comme une bouteille à la mer. Se sentant trahie après la censure par le Conseil constitutionnel de plusieurs de leurs mesures contenues en décembre dans la loi immigration, la droite s’agite pour montrer qu’elle tient toujours debout. La triplette dirigeante du parti – Eric Ciotti, Olivier Marleix et Bruno Retailleau – a dégainé, lundi 12 février, une incertaine procédure de référendum d’initiative partagée (RIP) pour remettre l’ouvrage sur le métier. «C’est une manière de montrer qu’on est là», tente un conseiller LR. Un député du groupe voit une autre raison à la manœuvre : «L’épisode du texte immigration a été pour eux une humiliation.»

Dans cette proposition de loi, LR reprend une bonne partie des mesures censurées par le Conseil constitutionnel en décembre. Parmi elles, l’instauration d’une durée de résidence des étrangers pour l’octroi des prestations sociales non contributives ou la transformation de l’aide médicale d’Etat (AME) en «aide médicale d’urgence».

Avec cette idée de RIP, un instrument offert par la Constitution depuis 2008 mais qui n’a jamais abouti compte tenu de sa co