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Libération
Retour en classe

Bac plus sévère, éducation à la vie affective... En pleine tourmente politique, Elisabeth Borne lance sa rentrée

A partir de cette année, il sera plus difficile d’obtenir le baccalauréat de justesse ou d’accéder aux rattrapages, annonce la ministre de l’Education au «Parisien».
Elisabeth Borne à Saint-Denis de la Réunion, le 19 août. (Richard Bouhet/AFP)
publié le 26 août 2025 à 21h39

Malgré les élèves turbulents de sa classe, Elisabeth Borne se concentre sur ses devoirs. Quand bien même son gouvernement tomberait, la ministre de l’Education assure ce mardi 26 août au Parisien que les orientations de la rentrée scolaire, prévues depuis des mois, se mettraient bien en place. «Aujourd’hui, ma seule et unique boussole, c’est la rentrée scolaire», déclare-t-elle à la veille de sa conférence de presse de rentrée.

Interrogée sur les conséquences d’une chute possible du gouvernement, le Premier ministre François Bayrou ayant décidé d’engager un vote de confiance, elle répond : «On verra ce qui se passera». «Les orientations de la rentrée, ce sont des mesures qui sont travaillées depuis des mois et qui se mettent en œuvre dès septembre. Par exemple, indépendamment de la suite des événements, les nouveaux programmes de mathématiques et de français de la maternelle à la 6e qui ont été élaborés se mettront en place», illustre-t-elle.

Parmi les nouveautés de la rentrée, outre la nouvelle épreuve de mathématiques au bac général qui sera lancée en classe de première, le baccalauréat va évoluer en 2026, indique-t-elle. «Nous allons resserrer les exigences. Jusqu’ici, un élève qui avait moins de 8 sur 20 pouvait passer le rattrapage grâce à des points attribués par le jury. Ça ne sera plus possible», détaille Elisabeth Borne.

«Rassurer les parents»

«Par ailleurs, nous allons limiter la possibilité des jurys de remonter les moyennes à 50 points. Donc, un élève qui aura moins de 9,5 ne pourra pas avoir le bac. Jusqu’ici, un candidat pouvait bénéficier, en une ou deux fois, de plus de 100 points», poursuit-elle.

Le nouveau programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité (Evars) se mettra, lui, en place avec trois séances obligatoires. «J’ai demandé qu’il y ait, dans chaque établissement et à chaque niveau, une réunion avec les parents d’élèves en début d’année», indique Elisabeth Borne, précisant vouloir «lever toutes les fausses nouvelles» et «rassurer les parents». En 2026, le budget de l’Education nationale «sera préservé», réaffirme en outre la ministre.

Quant au contrôle des établissements privés sous contrat que le gouvernement veut resserrer, la ministre se dit confiante. «Pour tenir l’objectif de 40 % des établissements contrôlés d’ici à 2027, on devait faire 1 000 contrôles cette année. On en est déjà à plus de 800 contrôles», souligne-t-elle.