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Ensauvagement

«Barbares», hausse de l’agressivité, «délitement de la politesse»… Aux Assises du civisme, la panique morale des politiques

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Plusieurs personnalités ont disserté mercredi sur «l’ensauvagement», l’héritage de Mai 68 et le déclin de la «fibre patriotique». Faisant assaut de diagnostics alarmistes.
Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, le 25 juin à Paris. (Alain Jocard/AFP)
par Ophélio Bouvier-Laribi
publié le 25 juin 2025 à 19h28

A la tribune, Bruno Retailleau prévient : il va «choquer la bien-pensance». L’«ensauvagement», expose-t-il, «nous vient de la société soixante-huitarde qui a déconstruit tous les repères» – un refrain finalement trop familier pour vraiment effrayer. Le ministre de l’Intérieur participait, mercredi 25 juin, aux premières Assises du civisme, un événement hébergé dans les locaux parisiens de l’Association des maires de France (AMF), devant plusieurs figures nationales : le nouveau patron de LR, donc, mais aussi Edouard Philippe, le maire socialiste de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), Karim Bouamrane, ou le maire LR de Cannes et président de l’AMF, David Lisnard.

Pour animer leurs échanges : une étude de l’Ifop intitulée les Français et le civisme, réalisée sur mesure et présentée par Jérôme Fourquet. Les conclusions sont peu réjouissantes : elles dessinent une