Même à Matignon, installé au sommet de l’administration, François Bayrou se sent persécuté par la bureaucratie. Tard dans la soirée du 20 février, avec une poignée de conseillers, il planche sur son discours du lendemain devant les plus hauts cadres des ministères. Le Premier ministre n’est pas satisfait par le bandeau prévu pour illustrer son pupitre. Il demande à ses troupes d’en imprimer un autre. Impossible, répond une conseillère : la production des bandeaux pour les conférences de presse est régie par un marché public, seul un prestataire de Matignon peut s’en charger. De quoi allonger la liste des récriminations du Palois contre «l’hyper bureaucratisation» qu’il dit avoir subie tout au long de sa carrière.
«Chaque étage a pour souci de montrer à l’échelon supérieur que ça va bien !» éructait-il à l’Education nationale, entre 1993 et 1997, se plaignant d’en apprendre plus sur son ministère par les syndicats que par son administration interne. Nommé haut-commissaire au Plan en 2020, il raconte une bataille homérique pour imposer à l’administration l’embauche de deux collaborateurs à temps partiel basés à Pau : «Pour eux, le seul pé