Lui-même éleveur en Charente dans une ferme en bio et candidat à sa réélection sur la liste des Ecologistes aux européennes, Benoît Biteau réagit auprès de Libération aux nouvelles annonces du gouvernement de ce jeudi 1er février pour répondre à la crise des agriculteurs.
Qu’avez-vous pensé des annonces du Premier ministre, Gabriel Attal, pour répondre à la crise des agriculteurs ?
La principale revendication de ce mouvement – qui rassemble tout le monde –, c’est d’améliorer la rémunération des paysans. Or dans cet inventaire à la Prévert de mesurettes qu’on nous a présentées, il n’y a toujours pas grand-chose là-dessus. Le gouvernement lâche sur le gazole non routier (GNR) ou annonce 150 millions d’euros en direction de l’élevage. Environ 150 000 éleveurs pourraient être concernés, ça fait donc 1 000 euros par an par exploitation, qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse avec ça ? Les agriculteurs sont des chefs d’entreprise, avec des charges colossales et des salaires à payer, ce ne sont pas des ménages qu’on peut apaiser avec quelqu