Un an, déjà. On se souvient tous de la victoire du Printemps marseillais portée par Michèle Rubirola. C’était un 4 juillet 2020 euphorique. Une gauche mélangée a fait basculer la ville après vingt-cinq années de municipalité Gaudin. Depuis, les choses ont changé. L’écologiste a rendu son tablier au bout de six mois, remplacée par son premier adjoint. «Mascarade» pour les uns ou simple «inversion» de binôme pour les autres. Benoît Payan est devenu maire de Marseille en décembre. Dans un restaurant italien du 7e arrondissement de la ville qu’il dirige, il jette un regard sur les derniers mois. L’édile liste les avancées et les difficultés. Le socialiste évoque également la présidentielle qui approche à grande vitesse avec une gauche éclatée façon puzzle.
Qu’est-ce qui a changé à Marseille depuis l’arrivée de votre majorité en 2020 ?
Est-ce qu’on peut dire ou écrire que la ville a changé ? Si quelqu’un imagine que cette ville de 2 600 ans – qui a été traversée par des périodes politiques qui ont duré des décennies entières – peut changer en une année… je lui tire mon chapeau. Mais on peut dire qu’elle commence à changer, que ce soit dans la manière de faire de la politique, le cho