«Les médecins m’ont dit que les coups qui m’ont été donnés, c’était pour tuer.» Ryad, 21 ans, a la voix posée pour raconter à Libé son sentiment d’avoir «failli mourir». Dans la nuit de jeudi à vendredi, le jeune homme a été tabassé et frappé à coups de couteau par un groupe d’individus, devant une boîte de nuit du Ier arrondissement de Lyon. Interpellés, deux des agresseurs ont été jugés mardi 6 février en comparution immédiate. Tous deux sont des militants d’extrême droite, des identitaires liés au groupuscule local Les Remparts. La justice a retenu le caractère raciste de ces violences perpétrées contre Ryad et deux de ses amis, plus légèrement touchés, et condamné les auteurs à de la prison ferme.
Le procureur avait requis deux ans de prison ferme contre Pierre-Louis P., 21 ans, fils d’agriculteur, qui a porté douze coups de couteau aux trois victimes, mais aussi son maintien en détention. Et six mois de prison ferme, également avec maintien en détention, pour l’autre prévenu, Sinisha Milinov, figure de l’extrême droite radicale lyonnaise. A la barre, les prévenus ont nié le caractère raciste de l’agression tout comme leur militantisme au sein de la sphère identitaire. Ils étaient pourtant tous deux membres d’une boucle de discussion sur l’application Telegram où l’agression